(27/06/18 – 29/06/18)
Après de longues heures de réflexion et un dilemme extrême entre visiter les falaises du sud de l’île de Java ou les volcans du centre de l’île, nous faisons le choix de prendre de la hauteur sur les volcans du plateau de Dieng. C’est donc parti pour une journée de transfert. Et il ne faut pas moins de trois bus pour relier Borobudur à Dieng.
Nous goûtons aux joies du bus local indonésien : porte grande ouverte en guise de climatisation, cigarette dans le bus, grand coup de frein sur le bord de la route pour prendre des passagers et remplir un bus qui est déjà plein à craquer. Pour autant nous passons un bon trajet. Dans le 2eme bus, un indonésien nous adresse la parole dans un français parfait et on fait donc la causette une bonne partie du trajet. Arrivés à Wonosobo, dernière étape avant Dieng, on se retrouve à attendre un bus hypothétique avec une dizaine de jeunes indonésiens en backpack et chaussure de montagne. On monte finalement dans un bus pot de yaourt avec une tripotée d’adolescents.

En plus d’être avec des gens forts sympathiques, la route est splendide. On y voit des volcans et des montagnes parsemés de nuages au sommet et bordés de culture en terrasse sur les flancs. La luminosité des rayons du soleil ajoute un jeu de couleur des plus surprenant. Notre escapade à Dieng commence bien !

Arrivés à Dieng, on se croirait au point de rassemblement des départs en colonie de vacances pour ado ! Ils ont tous leur sac à dos, leurs chaussures de marche, leurs gants et leur bonnet. Et oui, il fait froid là haut (enfin pas au point de mettre bonnets et gants mais ça donne un style aventurier ^^). Encore une fois on se prête au jeu de la séance photo avec un de ces groupes.
Après une nuit fraîche (sans chauffage et emmitouflés dans deux couettes), nous enfilons nos chaussures et nous partons direction le premier point de vue de la journée. Pour le rejoindre nous empruntons un chemin repéré sur notre application préférée : maps.me. Nous passons à travers un petit village puis par les cultures en terrasse où l’on croise les paysans qui nous adressent de grands sourires en guise de bonjour. Le panorama est à couper le souffle.
Après quelques enjambées de feuillages, on accède au point de vue sur les lacs Warna et Pengilon. Ces deux lacs volcaniques, en plus de sentir l’œuf (le souffre) ont de jolis dégradés de couleur.
Après ça nous nous rendons au cratère de Sikidang. Là encore une odeur de souffre se fait sentir et une fumée dense s’échappe du lac bouillonnant. L’endroit est improbable, en plus des classiques stands de nourriture, il y a des spots à photos installés un peu partout autour. Ainsi on peut prendre des photos sur les pétales d’une grosse fleur avec écrit en gros I LOVE DIENG.
On retrouve ces installations photos également sur le spot de Batu Pandang. Et là il y a de l’imagination : balançoire dans le vide, fausse montgolfière, pont suspendu, le tout avec vu sur le lac Warna. Toutes ces installations photo sont bien évidemment payantes, et vu qu’en tant que touriste étranger on paye déjà le prix d’entrée dix fois plus cher qu’un indonésien on se trouve un bout de caillou « gratuit » pour profiter de la vue qui là encore nous laisse en pleine contemplation.
Notre journée volcan n’aurait pas eu la même saveur sans notre pause déjeuner où nous avons mangé les meilleurs frites de tous notre voyage. Ce petit stand à friture qui ne payait pas de mine nous a conquis ! Et c’est donc sur des tabourets en plastique, au milieu des indonésiens et juste devant la « cuisine » que nous dégustons nos frites et autres fritures (tofu frit, épinards frits…) ! Il faut dire que la région n’est pas sujette à la monoculture du riz comme nous avons pu voir dans les pays précédents : ici on trouve un peu de tout dans les champs : pomme de terre, poivrons, choux, etc…

Pour notre deuxième jour à Dieng nous décidons de prendre le scooter pour aller un peu plus loin. Sauf que louer un scooter à Dieng n’est pas chose aisée. On demande auprès des homestays et guesthouses de la rue principale, sans succès. Et c’est finalement le vigile d’une banque qui nous aide en téléphonant à un de ces potes et qui nous ramène un scooter quelques minutes plus tard… mais sans casque ! Pas de problème, il nous prête son casque et celui d’un collègue pour la journée ! Décidément les indonésiens sont toujours prêt à te filer un coup de main!

L’une des attractions de Dieng est le levé du soleil sur le mont Sikunir. En ce qui nous concerne, on a la flemme de mettre de le réveil et on se pointe comme des fleurs à 11h sur un site totalement désert (on apprend qu’au lever du soleil il y a plus de 200 personnes sur le site) ! Et pour cause, les nuages épais et blanc opaque bouchent la vue. Pour autant nous passons un super moment là haut à regarder les nuages bouger avec le vent. Il y a comme une ambiance mystique dans ce lieu où résonne l’appel à la prière et ces nuages qui nous passent entre les jambes.

Nous passons le reste de la journée à aller de petits échecs en petits échecs : les points de vue ne sont pas fous, les routes sont parfois impraticables en scooter (enfin pour nous novices), le brouillard est dense et le froid se fait durement ressentir. On finit donc la journée sous la couette à regarder un dessin animé et à faire la sieste.
Nous sommes hyper contents d’avoir fait le voyage jusqu’à Dieng. Les paysages sont sublimes et les indonésiens y sont charmants ! Allez on vous laisse avec un petit selflie indonésien comme on les aime et la vidéo 🙂
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